samedi 28 août 2010

La performance d’interprétation d’Edith Piaf


Edith Piaf chantait, mais n'écrivait pas ses chansons. Jusque là, rien de particulier.
Mais comment faisait-elle pour s’approprier à ce point les musiques ?
D’où provient l’émotion qu'elle suscite ?

En plus d’être entraînée à une parfaite élocution, elle vivait les paroles, elle nous fait vivre les paroles, comme la performance théâtrale d’un comédien ou encore d'un conteur d’histoire.

Passons les chansons ultra-connues et écoutons 2 exemples qui illustrent bien mes propos.

« Le grand voyage du pauvre nègre » (1938)
raconte l’histoire bien triste du trajet en bateau d’un homme embarqué comme esclave.
http://www.musicme.com/Edith-Piaf/albums/La-Vie-En-Rose-0881969500011.html#
(visité le 25 août 2010)
Edith a pris le soin de différencier sa voie qui raconte l’histoire et plante le décor, la voix autoritaire du maître des esclaves, et surtout l’accent du «nègre» au cours du refrain. Le personnage ne veux plus vivre ce calvaire : il se jette à l’eau, tente de se sauver ; alors son cœur et la voix d'Edith accélèrent le débit. Puis l’homme fatigue, le rythme musical s’apaise, Edith s’essouffle…
Les paroles, écrites par Raymond Asso, mises en musique par René Cloërec:
http://www.parolesmania.com/paroles_edith_piaf_2574/paroles_le_grand_voyage_du_pauvre_negre_396887.html
(visité le 25 août 2010)


Plus joyeux : « Corrèq’ et réguyer » (1937) redonnera le sourire !
En écoute sur musiqueMe (taper le titre, choisir un album, cliquer sur le titre, puis, lire dans le lecteur à droite)
Bé voui, on écoute, cette fô, la ph’lisophie d’vie du Grand Totor : sa f’’çon d’causer est direct’ment transcrite par La Môme.
Une deuxième écoute n’est pas de trop, avec les paroles sous les yeux cette fois, écrites par Marc Hély, mises en musique par Paul Maye:
http://www.parolesmania.com/paroles_edith_piaf_2574/paroles_correque_et_reguyer_396793.html
(visité le 25 août 2010)


Je rappelle qu’avant de pouvoir juger une nouvelle musique, il est nécessaire de s’habituer à la nouveauté et donc de l’écouter au minimum 3 fois…

J’ai rarement retrouvé cette qualité (et le travail qu’elle suscite…) chez un autre interprète…
Si vous avez des propositions et des comparaisons, elles sont bienvenues après écoute.

Je vous souhaite de passer un pur moment rétro, sous haute performance.

2 commentaires:

  1. Là tu prends un exemple très compliqué à traiter... Peut-on trouver quelqu'un de comparable ? Enfin "comparable", ce n'est pas réellement le mot, mais plutôt qui dégage cette sensation si particulière.

    Dur à dire. Honnêtement je ne vois pas...

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  2. "Comparable" n'est en effet pas le mot, et même "dégager cette sensation particulière", c'est pas encore ça.
    Je reste l'esprit ouvert, à voire.
    Une fois j'ai vu un concert de classique, thème Mozart : orchestre, piano, soliqte soprano. Cette dernière, après chacune de ses interprétations, c'est comme si la salle respirait : même profane, on était comme suspendu à sa voix, elle nous emportait avec elle.

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