lundi 18 octobre 2010

Lapin rouge


Seconde B.O. et encore japonaise !

D’où pourrait provenir cet intérêt vers les BO nippones ?

La culture manga fait que les génériques vont de paire intégrale avec l’animé :
soit parce que, les interprètes du générique sont connus (au Japon) et permettent de promouvoir le manga,
soit inversement, le manga est un tremplin pour les groupes/chanteurs qui font l’ouverture.

Dans cet article, il s’agit du générique d’ouverture de Mugen No Juunin (en japonais) Blade of the Immortal (en anglais) l’Habitant de L’infini (en français).


« Akai Usagi » (Lapin Rouge) est interprété par Makura No Sōshi.

- La voix, issue d’un placement particulier des cordes vocales et de la gorge, à la fois nous dérange et nous captive, modulée juste ce qu’il faut par les moyens techniques en fin de vers pour se demander si celle-ci est au final bien humaine ou toute arrangée…

- Les instruments amplifient une certaine pénibilité (retrouvée dans les paroles), pour mieux se retrouver en « duo » dans la partie refrain avec la voix.

- Le passage jazz ne fait qu'assurer un certain désordre, dans une harmonie musicale dominante.

Pour résumer « Akai Usagi » en 2 mots : troublant et enivrant.

Akai Usagi – lien : musique
(visité le 15 octobre 2010)

Akai Usagi – lien : paroles
(visité le 15 octobre 2010)


La traduction des paroles selon un fansub
(je tiens à remercier de manière générale leur travail et le partage de leur passion) :
Tu n’es pas très bon en blagues sur l’Amour
Je ne dois pas me noyer dans la neige
Je te vois afin de conserver cette dévotion
C’était bien, cette fois ?
Je porte la rumeur d’un passé rouge en guise de fardeau

Le lapin aux yeux rouges
S’échappe presque
Car je t’ailais
J’ai eu l’impression de m’envoler
Quand tes désirs se sont fânés
Devrais-je mourir ?
C’est par ta faute que nous nous sommes rencontrés, lapin
Et s’il n’y avait pas de lune, lapin ?


Quand on comprend les enjeux des paroles, on comprend mieux ceux de la musique. Il est question d’Amour et de séparation, probablement à cause d’un passé lourd et mystérieux,
d’où les doubles rôles
entre la voix et les instruments,
entre le ‘désordonné'/la pénibilité et l’harmonie,
entre le jazz et le pop-rock,
entre le réel et l’irréel (arrangements),
entre les 2 personnages dont il est question.

La minute culturelle :
- Makura no sōshi signifie Les notes de chevet.
Les notes de chevet est une œuvre de la littérature japonaise, voire mondiale.
Ecrite par l’auteur Sei Shônagon vers l’an mille, elle serait l’une des 1ères formes romancées.

- Sur le kimono du personnage Manjii, on retrouve un Svastika.
En France et en Occident, nous l’associons à la croix gammée (de biais et branches qui pointent vers la droite), signe du nazisme d’Hitler.
Cependant, la signification et l'importance du svastika varient selon les cultures et les époques:
pointant vers la gauche ou vers la droite, vertico-horizontale ou de biais, arrondi carré ou recourbé, motif décoratif avec ou sans signification, signe religieux (hindouisme et bouddhisme), les 4 saisons, les directions, la rotation du ciel, le flux des énergies, etc etc…
Sur les plans de ville japonais, le svastika dextrogyre (卍) (branches qui pointent vers la gauche) est utilisé pour marquer les temples bouddhistes. Dans ce même pays, il aurait également pour signification : diversité et puissance.

Ma devise :
Je rappelle qu’avant de pouvoir juger une nouvelle musique, il est nécessaire de s’habituer à la nouveauté et donc de l’écouter au minimum 3 fois…

Tous commentaires sont bienvenus après écoute.



Je vous souhaite de passer un bon moment, dans cette ambivalence attrayante, tiraillé entre la dévotion et la déroute.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire