dimanche 28 novembre 2010

Staind, du métal en fusion à l’excellence slow rock


« It’s been a while » de Staind, ce coup de cœur musical est resté intacte depuis sa sortie, il y a 9 ans (déjà)…
Le bruit de glissement des doigts sur les cordes de guitare en intro annonce l’entrée en matière de la voix enivrante d’Aaron Lewis.
Lien : It’s been a while - clip
(visité le 18 juillet 2016)
Lien : It’s been a while - paroles
(visité le 27 novembre 2010)
Lien : It’s been a while - traduction française des paroles
(visité le 27 novembre 2010)

Le groupe est lui aussi resté intacte depuis 1995 :
- Aaron Lewis : chant et guitare (sur la photo, le 2e en partant de la gauche)
- Mike Mushok : guitare (le 1er)
- Jon Wysocki : batterie et percussions (le 4e)
- Johnny Avril : basse et chant (le 3e)

Staind a produit 6 albums :
- Tormented (1996)
- Dysfonction (1999)
- Break the cycle(2001) (dont It’s been a while et Outside)
- 14 Shades of Grey (2003)
- Chapitre V (2005)
- The illusion of Progress (2008)

Sans compter d’autres éventuels « best of » comme The Sigles - 1996-2006 (2007) ou encore Maximum Staind (2004), au cours de mes recherches, je constate que Tormented, premier album auto-produit par Staind n’est même pas présenté sur le site officiel… !? (http://www.staind.com)
Il semblerait que le groupe en tire peu de fierté. Il a pourtant du être ré-édité en 2004 à la demande des fans (comme il se fait rare, il faut compter 3 fois le prix d’un CD !)
Au 1er abord, la jaquette présente fidèlement le contenu musical : sang, approche de la mort.
Mmmm…ceci aiguise ma curiosité. Je tombe sur un article décrivant à la fois Staind et l’album, plutôt représentatif :
Lien : article critique sur Tormented, par Weirdkorn, le 13/11/2006, www.Krinein.com
(visité le 27 novembre 2010)
Alors bien sûr, je veux faire mon propre avis : j’écoute !!
Lien : Tolerate - musique
(visité le 27 novembre 2010)
Lien : Tolerate - paroles
(visité le 27 novembre 2010)

Arrg… Douleur, haine, suicide : j’appuie complètement Weirdkorn :
« Ce gros nounours (Aaron Lewis) est le chanteur le plus dépressif et le plus introverti du milieu métal de ces dix dernières années. »
« rageur, dépressif et mélodique »

On comprend pourquoi Aaron Lewis excelle dans le slow rock. Telle une complainte, il y trouve probablement une réponse face à la douleur, apaisante par le rythme et libératrice par la puissance des sons rock.
Lien : Outside - clip
(visité le 27 novembre 2010)
Lien : Outside - paroles
(visité le 27 novembre 2010)
Lien : Outside - traduction française des paroles
(visité le 27 novembre 2010)

C’était déjà un virage à 45° entre Tormented et Dysfonction. C’est maintenant un virage à 180° avec le dernier album The Illusion of Progress, bye bye métal, bonjour pop-rock.
Est-ce ça l’album de la maturité ? quand l’auteur a trouvé son équilibre suite à sa souffrance induite pas ses tourments ?

Actuellement, le groupe est en studio pour l’enregistrement de leur 7e album. Le groupe a plutôt bien adhéré à leur dernier style, on peut donc s’attendre à cette continuité. RDV en 2011 : qui écoutera, jugera.


Ma devise :
Je rappelle qu’avant de pouvoir juger une nouvelle musique, il est nécessaire de s’habituer à la nouveauté et donc de l’écouter au minimum 3 fois…

Tous commentaires sont bienvenus après écoute.



Je vous souhaite de passer un moment suspendu à la « puissance vocale et émotionnellement intense » (Weidkorn) d’Aaron Lewis accompagnée par une musique parfaitement adaptée à chaque composition, qu’elle s’exprime par le cri ou la douceur.

dimanche 21 novembre 2010

Armistice du 11 novembre version Indochine


Telle une lettre retrouvée dans le grenier des grands-parents, Indochine retrace à travers «La Lettre de Métal» les pensées supposées d’un soldat envoyé à la guerre 14-18.
Pensées d’un homme sachant d’avance qu’il n’en reviendra pas ; on ne ressort alors pas de cette écoute sans émotions.

L’originalité de cette composition se construit sur une musique simple: la base rythmique de la batterie est quasi inexistante.
Si on prend « le cœur qui bat » (batterie), cet organe qui rythme (la base rythmique) notre vie en fonction de nos émotions, on obtient une comparaison intéressante : celle que notre cœur est suspendu à l’écoute de ce titre. Le temps s’arrête pour environ 3 min, jusqu’au retour à la réalité en fin et en fond de morceau, lorsque se fait entendre l'appel de la marche militaire.

Lien : La Lettre de Métal - musique
(visité le 18 novembre 2010)
Lien : La Lettre de Métal - paroles
(visité le 18 novembre 2010)


Sur la majorité des titres de la République des Météores (2009), Indochine se place en position du soldat envoyé à la guerre de force, conscient qu’il fait son devoir, que c’est pour la liberté, pour la république :
Lien : Republika - musique
(visité le 18 novembre 2010)
Lien : Republika - paroles
(visité le 18 novembre 2010)
et conscient qu’il y a de forte de chance de ne pas en revenir, ni lui ni ses camarades « on sera républicain de loin ».

Les paroles sans rimes d’Indochine donne ici un aspect terriblement réel, celui des pensées d’un soldat qui n’a pas cherché à faire de la musique mais à décrire ce qu’il vivait.

Avec République de Météores, on se pose la question :
quelle(s) raison(s) aurai(en)t mené Indochine à écrire et composer sur la Guerre 14-18 ?
La réponse est presque étrange : la lettre de rupture adressée à Sophie Calle par courriel…
Lien : e-mail de rupture reçu par Sophie Calle
(visité le 19 novembre 2010)
C’est en la lisant et relisant qu’ils travaillent alors sur la séparation, la déchirure, la vie.
Séparation, déchirement, c’est une chose. Mais sur un album de 16 titres, c’est quand même 9 titres (en comptant l’intro) sur la séparation et le déchirement en lien direct avec la Guerre :
- (Republika meteor ouverture)
- Le grand soir
- Un ange à ma table (diffusé en radio)
- La lettre de métal
- La lac (diffusé en radio)
- Republika
- Les aubes sont mortes
- Union War
- Le dernier jour (diffusé en radio)

Les autres titres évoquent l’Amour (diffusé en radio : Little Dolls) et les thèmes favoris d’Indochine l’enfance/l’adolescence/la confusion des sexes (diffusés en radio : Go Rimbaud Go !, Play Boy)


Indochine continue à susciter la controverse,
sur leur genre physique s’approchant du gothique et androgyne pour Nicola Sirkis,
sur les paroles qu’on se demande si elles ont du sens,
sur la musique qu’on dit qu’il change peu de style,
sur l’aspect éternels adolescents qui recherchent leur sexualité,
sur…
Indochine se retrouve toutefois classé dans le top des 3 groupes de rock français. C’est avec cet info qu’il est d’autant plus amusant de connaître comment le groupe s’est conçu :
Lien : article Radio France
(visité le 19 novembre 2010)
Un point très favorable, c’est le respect de leur publique en gardant une politique de prix abordable des places de concert, qui en plus est grandiose.
Bon, après tout ça : on aime ou on aime pas Indo .


Ma devise :
Je rappelle qu’avant de pouvoir juger une nouvelle musique, il est nécessaire de s’habituer à la nouveauté et donc de l’écouter au minimum 3 fois…

Tous commentaires sont bienvenus après écoute.



Pour ceux qui apprécient Indochine, ils ont probablement déjà République des Météores et apprécieront à nouveau La Lettre de Métal et Republika; pour ceux qui n’aiment pas Indochine, je les invite à découvrir au moins La lettre de Métal, et, peut-être parmi les plus empathiques, n’ayant pas éteint avant la fin, me diront la gorge serrée que les larmes se faisaient sentir en se rappelant ces combattants de la Guerre.

dimanche 14 novembre 2010

Le jazz, c’est pas sorcier pour Jamie


Jamie Cullum nous fait monter à bord de The Pursuit (2009). Même précédemment à son succès avec Twentysomething (2003), il nous embarque explorer les contrées du jazz.

On pourrait se dire « le jazz c’est pas mon truc ». Sauf que cet anglais trentenaire est baigné depuis son enfance dans une famille de musiciens.
C’est alors qu’il parvient naturellement à mêler son swing avec une pointe de pop actuelle, juste ce qu'il faut pour garder le style jazz et nous le faire en conséquence apprécier.

Avec « I’m all over it », on effectue la traversée accrocher aux accords de son piano, sur un bon rythme de croisière qui nous fait tapoter du pied : oui, oui, on est bien en train de swinguer !
lien : clip I’m all over it
(visité le 26 avril 2013)
lien : paroles I’m all over it
(visité le 11 novembre 2010)

Avec « Wheels », le piano maintient un air, tel, en chimie, une solution tampon qui semblerait nous atténuer les changements (de pH) d’accords et les envolées de Jamie :
lien : clip Wheels
(visité le 26 avril 2013)
lien : paroles Wheels


2 titres choisis sur l’ensemble d’un bon album, dont on fête en ce novembre 2010 1 an de sortie.
« Trop pop » (ex. We run things, lien : musique + paroles + photos) diront les puristes de Twentysomething, pourtant une bonne solution quand la pilule jazz ne passe pas forcément.
Le 1er titre nous asseoie dans les salles de Brodway, pour ensuite nous faire dancer alternativement entre swing et slow jazz (ex. I think I Love , lien : musique + paroles).


Ma devise :
Je rappelle qu’avant de pouvoir juger une nouvelle musique, il est nécessaire de s’habituer à la nouveauté et donc de l’écouter au minimum 3 fois…

Tous commentaires sont bienvenus après écoute.



Je vous souhaite de partager avec Jamie un superbe moment Jazzy.

samedi 6 novembre 2010

Redécouverte d’un monde pourtant ordinaire


La semaine dernière, baignée musicalement par les années 90, j’ai redécouvert un titre pour lequel je n’avais vraiment su ni le titre, ni les interprètes…

Maintenant on les tient, on ne les lâche pas :

il s’agit d’Ordinary World de Duran Duran, issu de leur album surnommé « the Wedding Album » (1993) :
lien : clip
(visité le 6 novembre 2010)


Pour quelles raisons ce titre attire tant ?

- L’air slow/pop-rock construit avec des accords mineurs se finit par des accords majeurs, ce qui nous fait ressentir comme une « conclusion positive » :
lien : accords + paroles
(visité le 4 novembre)

- Les chœurs et la polyphonie s’ajoutent peu à peu, à partir du 2e couplet partiellement jusqu’à accompagner totalement le reste de la chanson.

- L’air de la guitare cherche à nous « tirer toujours plus haut ».

- Il y a une alternance entre les moments forts et les moments calmes, ce qui apporte un regain d’énergie à chaque reprise du refrain.

- Le chanteur commence calmement, pour finir en poussant la voix, par des cris d’espoir.

En résumé, il y a une progression dans la musique, qui nous accroche jusqu’au bout du titre (près de 5min !).


Lorsqu’on s’attarde sur la traduction des paroles,
on comprend que le personnage souffre d’une séparation. Il tente d’oublier, de remplir le vide ressenti, de s’en sortir, de se raccrocher aux choses futiles. Il relativise en se comparant aux évènements du monde, un monde ordinaire. De ce fait cette souffrance devrait être dérisoire, pourtant…il souffre…aujourd’hui…mais sait que cela disparaîtra avec le temps.
lien : traduction française des paroles
(visité le 4 novembre)


Sans transition,
Duran Duran, groupe anglais, a été créé en 1978 par :
- Nick Rhodes aux claviers (cravate rose sur la photo)
- John Taylor à la basse (bas gauche)
Depuis ses débuts est resté fidèle
- Simon Le Bon au chant (droite)
En effet, le groupe connut de nombreux mouvements. Entre 1991 et 1996, lors de la composition d’Ordinary World
- Warren Cuccurullo était à la guitare.
Aujourd’hui, en 2010, nous trouvons
- Roger Taylor à la batterie (haut gauche), déjà présent jusqu’en 1985 revenu en 2002.
Qu’ils soient 3, 4 ou 5, les membres du groupe ont sorti 12 albums studio (dont Duran Duran = The Wedding Album est le 7e), c’est-à-dire sans compter les live/remix/ré-édition, et un 13e serait prévu pour 2011.
Si besoin de plus, les informations issues de Wikipédia sont plutôt détaillées :
lien : Duran Duran sur Wikipedia
(visité le 4 novembre 2010)


Je vous souhaite de passer 5 excellentes minutes de redécouverte, histoire d’apprécier encore plus lorsqu’on a le nom du groupe et du titre… (je parle peut-être que pour moi ☺)